Dschang Paris Garoua. Missive à François Tatou, mon père. Essai d’anthropographie du quotidien.

Autrice : Léonie Tatou

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Une malle s’ouvre. De précieux vestiges s’en échappent : photos impeccablement conservées par la douce vigilance d’une épouse, ouvrages jadis passionnément annotés, polycopiés aux signatures illustres, agendas nimbés de la patine du temps. Voilà le matériau à partir duquel l’autrice construit l’épistémologie particulière de cette si longue lettre par laquelle, portée par la fratrie, une fille parle à son père. Et voici lancée non pas une saga familiale, mais une anthropographie du quotidien de leurs vies. Réflexivité et catharsis.

D’abord Dschang, sur les plateaux verdoyants de l’ouest du Cameroun où est né François Tatou « vers 1928 ». Son parcours de vie s’acheva aux confins du Sahel, dans une ville rebaptisée tendrement ici Garoua la Belle. Entre les deux, juste après les Indépendances, Paris où François Tatou acheva sa formation à l’Institut des Hautes Études d’Outre-mer, ce lieu qui forma de nombreux cadres de la haute fonction publique d’Afrique francophone.

Au fil de la missive, sa fille met en scène un ressenti commun sur des enjeux toujours d’actualité : la femme dans la cité, les défis et dépits du multilinguisme, la scénarisation – brutale ou feutrée – des chocs culturels, l’assignation à résilience, le développement humain et social, l’urgence primordiale de la gestion pertinente des savoirs.

ISBN PDF : 978-2-921559-72-7
ISBN version imprimée : 978-2-924661-70-3
DOI : 10.5281/zenodo.3779022
172 pages

Couverture réalisée par Kate McDonnell, photographies de Florence Piron et Tsama Bruno Arindo
Date de publication : avril 2020

Léonie Tatou est maîtresse de conférences HDR en sciences du langage à l’Université de Ngaoundéré (Cameroun). Elle est fondatrice et responsable du laboratoire Langues, Dynamiques et Usages (LADYRUS). Ses travaux de recherche ainsi que son engagement social s’articulent autour des dynamiques multilingues et multiculturelles observables en Afrique et de la problématique du développement durable par le biais de la formation du capital humain et de la circulation des sciences et des savoirs, tout cela en lien avec la dynamique des langues et des cultures. Elle s’intéresse particulièrement à la mise en cohérence de ces dynamiques avec la problématique du développement humain et la promotion de la justice cognitive.

Elle est chercheuse associée au CIRAM (Centre international de recherche sur l’Afrique et le Moyen Orient de l’Université Laval, Canada) et membre de plusieurs organisations savantes. Elle a obtenu la distinction de Chevalier dans l’Ordre national de la Valeur. Parmi ses livres récents, Pour une linguistique du développement (2020) en libre accès aux Éditions science et bien commun et, en collaboration avec Joseph Fometeu et Philippe Briand, La langue et le droit (L’Harmattan, 2018).

Pionnière, parmi quelques autres, d’une épistémologie de ce qu’elle a appelé linguistique du développement, elle est coresponsable de la revue Jeynitaare.

4 Commentaires

  1. LONTSI ZANJIO Aïcha Florence

    Très émouvant ! Waouh !

  2. Jérôme Rodrigue

    Formidable

  3. courage et encore courage

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